Dans la mire > Sylvain Turgeon: fier courtier, fier leader
Né à Québec en 1966, Sylvain Turgeon connaît un parcours atypique dont le moteur est son indéniable leadership. Découvrez un courtier déterminé à aborder de front les enjeux vécus par sa profession.
De l’armée à l’assurance
Le vice-président associé du cabinet Verrier & associés Inc. a emprunté un cheminement professionnel plutôt hors norme. Jeune, il entre dans les cadets où il débute un entraînement de pilote. Il entreprend ensuite une carrière dans les Forces armées canadiennes. Il y occupe divers postes, dont ceux d’officier d’infanterie, de recrutement et de renseignement de combat. Son leadership est mis en éveil lors de son entraînement : « Quand tu apprends à mener tes troupes dans le sens contraire des balles, tu te dois de bien traiter ton équipe et d’être proche de ses membres. En tout temps, il faut savoir donner l’exemple », affirme M. Turgeon.
Rapidement, cependant, soucieux de concilier de façon harmonieuse sa réalité familiale à sa vie professionnelle, il consulte des collègues qui ont fait le saut dans le monde de l’assurance. Convaincu par les expériences positives relatées par ses confrères, il plonge dans l’industrie en 1989.
Le chapitre de sa nouvelle vie en assurance s’ouvre avec un emploi en tant qu’agent. Il s’initie dès lors aux rouages du milieu et aiguise son sens du conseil. C’est cet aspect qui met en lumière le côté contraignant, selon lui, de travailler chez un direct : « Lors d’une réclamation envoyée par un assuré, j’ai réalisé que je n’avais pas la marge de manœuvre pour l’appuyer comme je le souhaitais », se désole M. Turgeon.
Cet épisode suscite chez lui le désir de poursuivre son parcours comme courtier. Il est engagé rapidement chez Pepin assurance (aujourd’hui EGR) où il évolue durant 10 ans. C’est comme employé chez AON qu’il parfait ensuite ses techniques de vente. En 2006, le cabinet spécialisé en assurance des entreprises Verrier & associés Inc. lui offre la direction du bureau de Sherbrooke. Trois ans plus tard, fort des preuves de son engagement indéfectible envers l’entreprise et ses clients, il devient associé et vice-président.
De la scène… aux bancs d’école!
Sylvain Turgeon regorge de talents cachés. Par exemple, quand il ne déploie pas ses qualités de gestionnaire auprès de son équipe et de conseiller auprès de ses clients, il vient en appui à divers groupes comme guitariste électrique remplaçant. Évoluant comme un poisson dans l’eau au sein d’équipes soudées, il n’est pas surprenant de savoir qu’il s’adonne à un hobby qui se réalise en groupe!
Toujours à la recherche de nouveaux défis, M. Turgeon complète en 2012 un MBA exécutif à l’Université de Sherbrooke. Il y peaufine ses compétences comme cadre tout en prenant un grand plaisir à évoluer au sein d’une classe d’étudiants provenant de divers environnements professionnels. « Des études passionnantes! », se remémore avec joie le président du RCCAQ. Le courtier a la certitude que ses études plus avancées lui permettent aujourd’hui de prendre de meilleures décisions, autant pour les affaires du cabinet que pour la gestion des dossiers de ses clients.
Fierté et autonomie
Après autant d’intenses défis relevés, quelles seront les prochaines actions à poser à titre de président du RCCAQ? « Mettre les outils en place pour préserver l’autonomie du courtier! », déclare sans détour M. Turgeon. « En s’attaquant aux problèmes de marché, en relevant les défis technologiques et de relève, le courtier conservera la marge de manœuvre nécessaire pour être pleinement autonome. La planification stratégique 2020, que je mènerai, sera l’occasion de faire ressortir des solutions concrètes », poursuit-il.
M. Turgeon, dont le parcours professionnel indique une propension à déployer un leadership fédérateur et humain, souligne qu’il souhaiterait également que la fierté d’être courtier soit mise au premier plan. « Protéger le patrimoine financier de nos clients, défendre leur dossier en cas de sinistre, travailler dans leur intérêt : il y a une fierté rattachée à notre travail et il faut la préserver », conclut le président du Regroupement.