Une vocation toute tracée

Il n’y a pas de place au doute dans le parcours de Shawna Vincent. À 25 ans, alors qu’elle exerce sa profession depuis déjà 6 ans, cette lauréate du prix Distinction Relève 2012 du Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ) ferait presque figure d’ancienne! La jeune femme a tracé son chemin avec détermination, dynamisme et ambition. Depuis ses débuts, elle a mis ses compétences et son énergie au service de la clientèle du Groupe Lepelco. Entrevue avec une passionnée.

À un âge où la plupart des adolescents dessinent leur avenir en pointillé, Shawna Vincent, elle, était décidée. Du haut de ses 17 ans, elle savait qu’elle exercerait le métier de courtière. Sans hésitation face à la vie, la tête bien sur les épaules, la jeune femme a filé vers son destin. Pourtant, elle se souvient que son choix a parfois surpris. À Saint-Jean-sur- Richelieu, d’où elle est originaire, «tout le monde [lui] disait qu’être courtier n’avait pas l’air d’être le fun, que ce n’était pas une profession qui faisait rêver». Mais Mlle Vincent n’était probablement pas comme tout le monde.

Aujourd’hui, elle est sûre que rien n’est dû au hasard. «J’ai vraiment choisi d’exercer cette profession parce qu’elle me correspondait, avance-t-elle. Je voulais être une professionnelle. J’avais envie d’être en contact avec les gens, de les aider, de les conseiller. Je désirais être au service d’une clientèle.»

Shawna souhaitait aussi se retrouver rapidement sur le marché du travail, devenir autonome et exercer une profession qui lui offrirait des possibilités d’évolution et d’avancement. Tout cela, si possible,en région. Elle se souvient que, à l’époque, son père avait fait venir de l’information sur les métiers de vente, une documentation où les caractéristiques principales requises pour exercer chacune des professions étaient indiquées. Shawna a eu l’impression de se regarder dans un miroir et de se reconnaître, trait pour trait, dans la description de la profession de courtier. «Être sociable, aimer travailler avec un public, acquérir plus d’empathie, savoir résister au stress, c’était tout moi», confie-t-elle.

De la suite dans les idées

Shawna Vincent s’est inscrite au Cégep du Vieux-Montréal afin de suivre une formation en assurance de dommages. À la fin de l’année scolaire, elle a décroché son attestation d’études collégiales. C’est au cours de ces quelques mois passés à étudier qu’elle a découvert l’existence du Groupe Lepelco, fondé en 1956 et implanté à Beloeil.

Le Groupe Lepelco propose une gamme complète de produits d’assurance. Ses courtiers travaillent partout en Montérégie, où la société est bien implantée. «Le président de l’époque, M. Marc St-Pierre, est venu au cégep faire une pré-sentation de Lepelco et du courtage, se souvient Shawna. C’est bien simple, j’en avais des frissons! Ce qu’il racontait est venu me chercher, et je me suis dit: “C’est là que je veux travailler.”»

Sans plus attendre, elle a parlé à M. St-Pierre à la fin de son intervention. Lepelco ne cherchait pas de nouveaux collaborateurs, mais M. St-Pierre lui a proposé d’effectuer un stage d’observation et l’a invitée à contacter la direction des ressources humaines du Groupe. «Il n’avait pas encore refermé la porte de sa voiture que j’étais au téléphone avec Denise Harrison, aujourd’hui vice-présidente directrice générale du Groupe», raconte Shawna. La jeune femme a alors passé une demi-journée dans les bureaux de Beloeil, a rencontré l’équipe, «une belle grande famille de courtiers», a laissé son CV et est repartie, convaincue de revenir. Une semaine plus tard, elle est revenue à la charge. «Ils ont dû commencer à me trouver tannante, mais ils m’ont donné ma chance. J’ai passé un test et, finalement, j’ai reçu un appel; on m’a dit: “OK, tu rentres le 31 juillet.”» C’était en 2006.

«Je ne vends pas, je conseille»

Ses premiers pas chez Lepelco, Shawna les a faits aux ventes. Elle était chargée des appels entrants et de la sollicitation. Pendant trois ans, elle s’est acquittée de sa tâche avec sérieux et professionnalisme, même si elle reconnaît aujourd’hui que cette mission «ne correspondait pas tellement à ce [qu’elle] souhaitait». Mais elle assure qu’il fallait passer par là. «Cette première expérience m’a permis d’être encore meilleure et, pour rien au monde, je ne changerais mon parcours.» En 2009, un certain volume de clients était disponible.

Shawna l’a pris en charge et a vraiment commencé à travailler dans ce qu’elle aimait: servir des clients et répondre à leurs besoins. «Je le dis souvent: je ne vends pas, je conseille. Les gens n’aiment pas payer des assurances. Si le client n’a pas besoin de tel ou tel produit, je le lui dis.»

Fin 2011, elle a élargi sa palette. L’équipe de direction lui a confié de nouveaux mandats. À titre de chef d’équipe de 13 courtiers spécialisés en assurance des particuliers, Shawna assistait la directrice du développement des affaires. Elle n’avait pas encore 25 ans, mais elle faisait du coaching, et elle supervisait et formait les nouveaux employés. Depuis mars 2012, elle a également intégré un groupe de réseautage de gens d’affaires de la Montérégie.

Shawna est la seule courtière de ce cercle d’une vingtaine de personnes, qui comprend des notaires, des avocats, des photographes et des massothérapeutes. Ainsi, elle a élargi son réseau, créé de nouvelles relations et fait de belles rencontres.

Un prix collectif

Petit à petit, Shawna Vincent a fait son nid chez Lepelco, au point que, pour saluer un parcours jusqu’ici exemplaire, on a remis à la jeune femme le prix Distinction Relève 2012 du RCCAQ. Ce prix trône sur un petit meuble dans les bureaux d’accueil de Lepelco. Un honneur pour Shawna, certes, mais aussi pour sa compagnie: la récompense représente un motif légitime de fierté pour une société qui compte également dans ses rangs deux anciens lauréats d’un prix RCCAQ — un bon rendement pour une entreprise de 29 employés...

«Son dynamisme, sa détermination et son plan de carrière parfaitement défini ont impressionné les membres du prix Distinction Relève», peut-on lire sur le site web de Lepelco. Shawna Vincent avoue que la soirée de gala au cours de laquelle elle a reçu son prix reste, jusqu’à maintenant, le «plus beau jour de [sa] vie»: «J’étais émue et heureuse. J’ai vu la fierté dans les yeux de mon conjoint et de tous les gens avec qui je travaille. Ça m’a donné encore plus de force pour continuer. C’est un prix d’équipe, et je ne l’aurais sûrement pas obtenu sans le soutien et les encouragements de tout le monde.»

Shawna ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Son avenir, elle ne l’imagine pas ailleurs que chez Lepelco. Elle s’y sent bien. Dans les prochains mois, le Groupe va quitter ses locaux du 289, boulevard Wilfrid-Laurier pour déménager dans de nouveaux bureaux, plus spacieux, mais toujours situés à Beloeil. L’aventure continue. À plus long terme, Shawna Vincent se verrait bien gestionnaire. Rien ne presse, mais l’idée est là...

Une anecdote vient souligner le bien-fondé de son choix de carrière: le père de Shawna était directeur des ventes chez un concessionnaire automobile. Comme cela arrive souvent dans cette profession, il travaillait en partie en soirée, et il n’était pas rare qu’il emmène sa fille avec lui au garage. Là-bas, Shawna ne s’ennuyait jamais: elle jouait déjà à la «marchande». Mais pas à la marchande de base, à la «marchande d’assurances»...

Article tiré du Magazine Liaison, édition avril 2013

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