Formation, gestion et cie > Gestion de portefeuille: comprendre la méthode cœur-satellite
Chronique commanditée par la Banque Nationale
Quelle est la meilleure manière de faire croître ses actifs? Bien sûr, on sait qu’il n’existe pas de recette magique, seulement des stratégies adaptées en fonction de sa situation financière, de ses projets futurs, de sa tolérance au risque. Or, parmi ces stratégies, connaissez-vous la méthode dite « cœur-satellite »? En voici les grands principes.
Compter des buts tout en protégeant son filet
En général, l’investisseur ou le conseiller professionnel qui adopte la méthode cœur-satellite bâtit le portefeuille autour d’un noyau d’actifs de base, pour la plupart passifs et suivant les principaux indices comme le S&P 500. C’est le cœur du portefeuille.
La portion satellite est quant à elle constituée de placements gérés plus activement, qui sont assortis d’un risque plus élevé, mais ayant un potentiel de rendement supérieur.
La clé, pour un bon gestionnaire, est d’équilibrer le portefeuille pour qu’il produise un rendement solide tout en respectant la zone de confort du client.
« L’agencement des placements de base et satellites dépendra surtout de la tolérance au risque du client et de sa situation personnelle, dit Alexandre Viau, vice-président, Gestion privée 1859, une division de la Banque Nationale. Si un client n’est pas à l’aise avec une classe d’actifs, ce n’est probablement pas un bon choix pour lui. »
« En gros, c’est comme bâtir une équipe de hockey, illustre Alexandre Viau. Vous connaissez Carey Price, le gardien étoile des Canadiens de Montréal? Il est important pour l’équipe, mais il ne compte pas de buts... »
La méthode cœur-satellite: à qui est-elle destinée?
Les portefeuilles cœur-satellite comptent parmi les stratégies de placement qui conviennent particulièrement aux clients fortunés et très fortunés. Ceux-ci veulent à tout prix protéger leurs actifs, mais peuvent se permettre de prendre des risques avec un faible pourcentage de placements dits « satellites ». Le pourcentage d’actifs qui formeront le cœur du portefeuille dépendra des exigences de liquidité du client et de son profil de risque. « En général, ça varie entre 75 % et 100 % », indique Alexandre Viau.
Différents cas, différentes stratégies
« La stratégie cœur-satellite est une variante évoluée d’une approche plus ancienne baptisée core-and-explore (cœur-exploration), indique Sandra Foster, auteure torontoise d’ouvrages sur les finances. Avec cette approche, les positions satellites étaient surtout investies dans les marchés émergents. »
« Aujourd’hui, poursuit-elle, le cœur du portefeuille sera généralement constitué de placements qui lui confèrent une assise solide dans ses catégories d’actifs de base, telles que les actions, les obligations et les liquidités. Des placements satellites seront ajoutés pour augmenter la diversification, le risque et, l’espère-t-on, le rendement à long terme. » Par exemple, il pourrait s’agir de placements ciblés dans des infrastructures ou des biens immobiliers réels. Ces actifs exigent habituellement un investissement initial plus élevé et sont moins liquides.
Mais on pourrait aussi envisager la stratégie cœur-satellite comme une espèce de « comptabilité mentale », selon George Christison, spécialiste de la planification de retraite et financière basé en Colombie-Britannique et fondateur de la firme IFM Planning Services. « On divise l’épargne en plusieurs paniers et on attribue à chacun un rôle différent », dit-il.
« Pour la plupart des investisseurs, c’est le pourcentage du portefeuille investi dans les actifs de base qui variera, ajoute M. Christison. Plus l’investisseur est prudent, plus il exigera un revenu de placement élevé. Le pourcentage affecté au cœur sera donc plus important. »
Il se souvient d’ailleurs d’une cliente dans la quarantaine, propriétaire d’une entreprise qui générait 20 000 $ de profits à investir par mois. « Ses objectifs faisaient en sorte que le cœur devait représenter 90 % de son portefeuille et que celui-ci devait être investi uniquement dans des obligations, raconte-t-il. Elle a atteint son objectif en 12 ans, soit cinq ans avant la date prévue. »
Votre conseiller, votre chef d’orchestre
« Un portefeuille est la somme de différentes classes d’actifs, conclut Alexandre Viau. C’est un peu comme lorsque vous écoutez un concert : vous entendez l’ensemble des instruments de l’orchestre, et non seulement le piano, les violons ou les cuivres. De la même façon, un portefeuille forme un tout. Il ne faut pas l’analyser en s’attardant à une seule classe d’actifs. » C’est là un principe qui s’accorde tout à fait avec la méthode cœur-satellite… à condition d’avoir un chef d’orchestre capable de bien guider son ensemble!
Vous avez des actifs importants à gérer ou des questions en ce qui concerne vos placements? Prenez rendez-vous avec un conseiller de Gestion privée 1859 dès aujourd’hui. Il vous proposera des stratégies pour atteindre vos objectifs à long terme tout en contrôlant le risque auquel votre portefeuille est exposé.
Cet article est offert par la Banque Nationale